Grégory MAITRE a illustré DISSONANCES #41 (thème : OPIUM)
Ma démarche d’artiste prend sa source dans la création de sensations picturales, en travaillant la notion d’abstraction autour de la nature humaine révélée par ses signes et ses traces, la disparition de l’être par ses empreintes sensibles, confrontée avec des motifs de société contemporaine, des résidus d’activité humaine.
Je produis un travail sur le surgissement d’un visible, comme la relecture d’un environnement / organisme qui interroge sa propre plasticité. C’est une conversation avec la matière et ses accidents pour arriver à une image qui se comporte comme une entité de nature. Ce que je cherche est une puissance du questionnement de la fragilité de l’humanité.
Je ne me considère pas comme un photographe : j’aborde la photographie dans ses marges comme un plasticien, j’utilise la notion de plans comme une technique plastique, ainsi que les photographies elles-mêmes que j’utilise comme des médiums à part entière. Je travaille mes photos en plans et en strates, ce mode opératoire permet de donner naissance à une image-hybride, aussi bien à travers ses matériaux que ses plans et temporalités. Il en résulte des images inédites, de sorte que mes photos sont toujours une altérité qui demeure à l’état de signe. Lumière et transparence agissent et se matérialisent en tant qu’expérience d’interface perceptive, optique et tactile, leur utilisation est une déconstruction de la perception rétinienne.
Grégory MAITRE, août 2021
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