DISSONANCES #37 | IMPUR
Fourmillements
« Les parfums habitent l’air stagnant dans la chaleur écrasante d’un début d’été morose. L’élagage se fait de l’intérieur. Petit à petit. Douloureusement. Nous partons tous pour un ailleurs que d’autres fuiront à leur tour. Comme si cela en valait la peine. Comme si le bonheur jouait à cache-cache entre des myriades de nuances insaisissables. Il n’y aura jamais assez d’amour pour combler un trou noir. Jamais assez pour blanchir l’impur.
Porter le secret des autres comme une marmite lourde de fausses pièces. Trésor de basse-cour inutile et encombrant. Taisez vos misères de pacotille. Les autres dimensions qui s’interceptent encore et encore vous échappent, tout comme le caquetage d’autrui, si atone que personne ne l’écoute. Enregistrons le fourmillement que camouflent les sanctuaires de verdure. Harmonie invisible de mille vies.
Je suis le dernier fantôme à hanter les lieux. Tout s’est dissipé dans… »