DISSONANCES #38 | FEUX
Le feu aux fesses (une mort de Roméo et Juliette)
« Il fallait s’y attendre : le pratachtère s’est brisé juste au moment où nos parents sont entrés dans le salon. Quel vacarme ! Mon huitième sexe venait de se rompre à boire entre les seins voluptueux de
quelqu’un qui n’était ni toi ni moi mais qui était bien là mon Dieu et parlait comme une panthère. Je venais justement de m’en glapir plein les yeux et toi tu rougeoyais en me vrillant les anges et nos
parents sont entrés dans le salon et ils ont fait oh ! Quels sont ces oeufs qui sur nos oeufs surnagent ? Mais nous étions aveugles, fous, désarmés, et le prion priait et mes chemins à la fleur d’oranger rampaient vers tes chabrules piquantes, odorantes, vers tes prosées posées entre les fesses protophiles de notre incandescence et les parents sont entrés mais que foutre en avions-nous ! J’étais ta Suédoise tu étais mon Mexicain, ton Juif errant ma Salomnite, mon amour, mon amour, tu sais, parfois on fait des trucs de dingue avec une seule langue plus joufflue que les arènes de Rome, avec le sang du chien, avec le sucre dur du bonbon chimique à la place du coeur, avec la chair amassée depuis des siècles au bout de nos ongles de pianistes affamés, mon amour, nos parents sont entrés dans le salon et ton père, je l’ai vu, je l’… »