DISSO #43 : Clotilde ESCALLE

Extrait de l’entretien avec Clotilde ESCALLE publié dans DISSONANCES #43

    Clotilde ESCALLE (petite)

Écrivez-vous plutôt « pour » ou « contre », « dans » ou « hors », « malgré » ou « à propos de » ?
J’écris ailleurs.

Quelle est la part de la contrainte dans votre écriture ?
La régularité et le silence.

Que faites-vous quand vous n’écrivez pas ?
J’emmagasine. Sans m’en rendre compte, je m’immerge jusqu’à ne plus être, sauf à vivre dans la peau de l’autre. Sinon, vie quotidienne normale, je marche beaucoup, je peins – presque uniquement des oiseaux (des visages et des pommes, plus rarement).

Qui est votre premier lecteur ?
Mon mari. Il est un bon lecteur. Tact, esprit critique.

Qu’est-ce qu’un bon éditeur ?
Quelqu’un qui vous suit et vous soutient de livre en livre. Cet espace littéraire ouvert permet d’évoluer peut-être plus vite.

Que diriez-vous à un auteur cherchant son premier éditeur ?
Être un tant soit peu sûr de son manuscrit. Il existe sûrement un éditeur pour son univers. Ne pas en espérer beaucoup, ce n’est que le début. Sauf s’il a la chance de trouver… le bon éditeur.

Quelle fut votre première grande émotion de lectrice ?
Clown, d’Henri Michaux.

Que faut-il lire de vous ?
Ce que vous voudrez.

Votre ego d’écrivaine vous gêne-t-il pour marcher ?
Qu’est-ce qu’une écrivaine ?

Qu’est-ce que la poésie ?
Un…

…suite de l’entretien dans la version papier de DISSONANCES #43

BIO

Auteur – entre autres romans, fragments, pièces de théâtre – du récent Toute seule paru aux éditions Quidam (cf dissonances #42), Clotilde Escalle est une touche-à-tout de l’art contemporain sous toutes ses coutures. Née et élevée à Fès, formée à la pratique du Théâtre-Laboratoire de Jerzy Grotowski sous la direction du dramaturge Ludwik Flaszen, puis à la vidéo à l’École du Louvre, elle explore à travers son art et en particulier son écriture – priorité vitale, presque organique – la verticalité du temps, l’exil (quelque forme qu’il revête) et surtout peut-être la difficulté de dire, acte pourtant primordial et dont la nécessité lui apparut, fulgurante, alors qu’elle n’avait que douze ans, lorsque sa mère brûla ses cahiers en lui faisant promettre de ne plus recommencer.

BIBLIO (ÉTÉ 2022)

ROMANS
Toute seule (éd. Quidam, 2021)
Mangés par la terre (éd. du Sonneur, 2017)
Les jeûneurs (éd. publie.net, 2014 / rééd. Gwen Catalá, 2017)
Off (éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2012)
La vieillesse de Peter Pan (éd. du Cherche Midi, 2006)
Où est-il cet amour (éd. Calmann-Lévy, 2001)
Herbert jouit (éd. Calmann-Lévy, 1999)
Pulsion (éd. Zulma, 1996)
Un long baiser (éd. Manya, 1993)

THÉÂTRE
Partout (éd. Gwen Catalá, 2017)
De mémoire d’Alice (éd. Gwen Catalá, 2017)
Voyage ordinaire en Sévétie (éd. Gwen Catalá, 2016)