DISSONANCES #33 | FUIR
Rex ex nihilo
« Au crépitement du tungstène sous le pas des antilopes, quand viendra le temps du roucou sous l’angle occipital, vous atteindrez la valeur asymptotique de l’impact corpusculaire. L’emprunte étoilée de ce premier pas vous ouvrira des espaces tangibles où vous prendrez conscience de l’autre versant : adret des nuits, ubac des jours… Loin de vous enfoncer horizontalement au travers des champs pointilleux, vos carapaces d’ivoire et d’ébène deviendront sensibles et de vous inexplorées. Sans absence, ni obsession, vos sueurs étirables deviendront mordorées et vos ongles et vos visages chercheront la fuite autant que la prise au dessus de l’atoll moiré. Le capitole cèdera, les clés auront disparu. La matière n’aura plus cours et vos idées frelatées seront suspendues à la pure sensibilité au milieu des champs, au dessus des ruelles claires, profitant des nuages autant que des profondeurs de la terre et de l’enfance retrouvée. Ce n’est qu’après l’aurore arborée que vous respirerez à nouveau, que les poissons rejailliront franchissant la limite de l’espace et du vide. Vous aurez creusé le miroir sans vous en rendre compte et attaquerez la… »