DISSONANCES #48 | FÉERIES
Monte delle rose
« L’oiseau qui chante – sait-il où il est ?
– question pour nous qui l’entendons…
Lui, son chant est énergique,
Nous ne le voyons pas,
Nous sommes allongés au flanc d’un sentier,
sous l’ombre pleine d’un chêne vert.
Son chant accroît l’espace,
L’espace est constitué de collines vertes qui s’étagent en dômes paisibles,
nus, couverts d’herbes,
La ligne de fuite est… »
DISSONANCES #46 | FRAGILE
Qui vive / vieillesse grande
« 1 / Leurs vies à un fil, tendu à chacun de leur pas, à mesure qu’ils avancent,
tiré à peine plus loin que le pas qui va suivre au-dessus du temps :
il ne s’égrène pas, s’accumule devant eux,
chaque chose à faire n’est plus une marche avant la suivante
(les marches les unes après les autres qu’il faut franchir chacune) :
il suffit de la laisser s’éloigner, comme une bête qui rôdait
et s’est lassée,
les mains pour saisir ne s’égarent pas, tout est effort, inquiétude tue, remémoration,
pour ne rien perdre, se rappeler ce qui vient d’être perdu – qui-vive
une vie intense et lente pour retenir ce qui tient la vie du dehors : choses à faire,
force ou dépense de soi accrus (à peine cabrée), ne demandant qu’à… »