DISSONANCES #26 | ANIMAL(S)
L’Animal
« une ombre, l’animal meurt, innombrable, et meurt, sans territoire dans le monde, les plantes, les animaux, regardent le monde, les yeux des vallées, des flammes, la cendre et la mer regardent, le monde doué de vie, l’éternité de leurs yeux bleus : création inconnue, envahie d’eau marine (autre chose que l’homme se produit, visage ou désert ou, monde les yeux d’un désert, aride visage ou autre chose, visage d’un dieu animal, un rêve mais réel, au-dehors, un règne différent, au-dehors infini, illimité désert, aride signe sans signe, qu’incarne une ligne à travers l’univers (de lumière, texte vision sombre, aveugle, signe sans existence, dans ce monde (c’est une ligne entre, deux corps deux visages, morts – c’est comme la racine qui vit entre eux – un verbe écrit sur ces feuilles blanches, sans cesse, verbe infini, signe écrit de l’infini – deux corps l’un contre l’autre, deux visages comme des mots sans lien – sonore à travers le livre, la vie du livre est, d’une blancheur sans langage
(langue du monde, sans œuvre (texte sans ressemblance, trop rapide, car la vitesse est animale, profondément – en tous sens les fragments du texte, donc imperceptible, donc muet, donc autre chose – autre chose, est l’animal – qui ne communique, que son… »