DISSO #48 | Sébastien Louis OCYAN

Sébastien Louis OCYAN a mis en images DISSONANCES #48 (thème : FÉERIES)

Quand je dessine au fusain ou à la poudre de graphite, je considère le papier comme une surface révélatrice qui, en se noircissant, éclaire mon inconscient et celui du collectif, mais aussi l’histoire et le cheminement des formes. Une archéo-morphogenèse. Grâce aux tourbillonnantes danses de l’ombre et de la lumière, j’assiste sur la feuille à la naissance des mondes. Je me sens glisser dans le secret des Dieux, dans leur forge aux vulcanisations ontogéniques. Là, des nébuleuses émissives claires s’abreuvent aux nébuleuses opaques obscures. En toute improvisation. Avec pour seule boussole, l’écoute du ruisseau des mains et la libre cavalcade de l’œil. La danse s’inscrit, les vertiges se fixent ainsi que  que l’évoquait Rimbaud, et la forme se matérialise, prête à prendre une vie insufflée, à remuer de nouveau : film en stop motion, émotions animées, anima-Salomé faisant tomber les prioritêtes et les a priori – comme on abat des cartes et parfois des châteaux.

J’expose (depuis 15 ans, à Nantes, en Bretagne, en Allemagne), je vis à Douarnenez (Finistère) et ailleurs, j’ai une galerie (« Le Songe d’Ocyan« ) située à Locronan, ouverte l’été et présentant aussi des artistes invité.e.s, je voyage, j’écris (des recueils, des essais, des chansons, des hypo– et des méta-thèses !), j’illustre des livres et j’accepte des commandes quand elles célèbrent l’âme, la poésie, l’initiation, la guérison… dans les pas de William Blake et de tant d’autres.

En parallèles se télescopant entre elles, émû par le même daimôn, je compose et joue beaucoup de musique : je suis world chanteur éclectique et guitariste électrique (on peut m’écouter sur ma chaîne youyou-tube sebastien ocyan music, mais aussi sur epivers.bandcamp.com).

Ouvert aux collaborations, en particulier avec des éditeurs de poésie, de contes, d’essais révolutionnaires ou simplement évolutionnaires, j’ai sur le feu 6 livres déjà bien mordus et propres à faire frémir les frilosités de l’époque.

Sébastien Louis OCYAN, mai 2025

Le blog de Sébastien Louis OCYAN