Extrait de l’entretien avec Laurent ALBARRACIN publié dans DISSONANCES #35
Laurent ALBARRACIN (petit)
Écrivez-vous plutôt pour ou contre, dans ou hors, malgré ou à propos de ?
Je dirais volontiers que j’écris « vers ». Vers les choses et vers ce que je tente de dire et de rejoindre.
Quelle est la part de la contrainte dans votre écriture ?
Assez réduite, mais enfin j’aime parfois m’imposer l’emploi de l’alexandrin. Parce que c’est un formidable moteur d’invention verbale. Sa désuétude même suscite la drôlerie du texte. Disons que je fais un usage ironique de l’alexandrin, même si j’ai beaucoup de respect pour les for
Que faites-vous quand vous n’écrivez pas ?
Eh bien tout le reste, et ce ne sont pas uniquement des corvées.
Qui est votre premier lecteur ?
L’éditeur à qui je soumets mon texte.
Qu’est-ce qu’un bon éditeur ?
D’abord un bon lecteur. Quelqu’un qui édite de bons livres.
Que diriez-vous à un auteur cherchant son premier éditeur ?
Que s’il est auteur et donc lecteur, il doit déjà avoir une petite idée des éditeurs à qui s’adresser. S’il n’en a aucune idée, il faut qu’il lise ses contemporains. Il peut être souhaitable aussi de les rencontrer.
Quelle fut votre première grande émotion de lecteur ?
Tintin et Astérix.
Que faut-il lire de vous ?
Oh mais rien. Ou bien tout, par exemple.
Votre ego de poète vous gêne-t-il pour marcher ?
Manquerait plus que ça. Au contraire, il m’aide quelquefois à marcher.
Qu’est-ce que la poésie ?
Une…
…suite de l’entretien dans la version papier de DISSONANCES #35
–
BIO
Laurent Albarracin naît en 1970 à Angers. Y passe sa jeunesse. Au lycée, crée avec quelques camarades un journal ayant pour titre Suspicion et analyse d’urine (sic). S’installe en Corrèze en 1995, y rencontre le poète Pierre Peuchmaurd dont il donnera une anthologie aux éditions des Vanneaux en 2011. Participe à l’aventure de la revue Le Jardin ouvrier d’Ivar Ch’Vavar. En 2009, fonde les éditions Le Cadran ligné (75 plaquettes et 8 livres parus à ce jour, essentiellement de poésie : Boris Wolowiec, François Jacqmin…). Publie des notes de lecture sur le site de Pierre Campion, Poezibao, dans la revue Europe. Depuis 2017, anime avec Pierre Vinclair et Guillaume Condello la revue de création en ligne Catastrophes.
–
BIBLIO (2018)
Le feu brûle (éd. Atelier de l’Agneau, 2004)
De l’image (éd. L’Attente, 2007)
Le secret secret (éd. Flammarion, 2012)
Herbe pour herbe (éd. Dernier télégramme, 2014)
Le Grand Chosier (éd. Le Corridor bleu, 2015)
Cela (éd. Rougerie, 2016)
Plein vent – 111 haïkus (éd. Pierre Mainard, 2017)
Res rerum (éd. Arfuyen, 2018)