DISSONANCES #20 MAMAN

mai 2011 / 32 pages / 3 euros
mise en images : 
Milady RENOIR

ÉDITO : CARTOGRAPHIE DE(S) MAMAN(S)

Chez le psychanalyste, elles ont tous les torts : surprotection, castration symbolique, inceste latent… la liste est longue. Quinze auteurs ont été retenus pour donner à entendre l’écho de leur cri primal et la photographe Milady Renoir nous offre quelques-unes de ses visions.

TA MAMAN VA ADORER
(stratégie marketing : parution pour la Fête des Mères)

Méfiez-vous tout de même : la mienne (ma maman) déteste DISSONANCES (« Ceux qui lisent ça sont des pervers »). Peu de sexe ici mais beaucoup trop pour ma maman. Je parle trop de ma maman. Je ne veux pas vous saouler plus longtemps : place aux polytraumatisés, aux rescapés, à la marmaille, aux angles d’attaque surprenants et subtils.

Message personnel : Maman, rien pour toi n’est plus excitant que la page décès de Ouest France (et le bulletin paroissial) mais Papa lit DISSONANCES en cachette à quatre heures du matin (il sait que si tu le surprends dans sa lecture, tu vas lui faire un sketch : « Ta mère va encore m’agonir »).

Christophe ESNAULT

DOSSIER « CRÉATION » : MAMAN

Sophie ADRIANSEN : Troisième visite
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Les AMANTS GLUANTS : Depuis des générations 
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Ed ANON : Débordement
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Philippe BLONDEAU : Blâme funèbre de la mère
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Marc BONETTO : Aurore
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Guillaume DECOURT : Je veux
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Philippe DI MARIA : La naissance
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Lionel FONDEVILLE : Mon cul c’est de la porcelaine
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Sabine HUYNH : Les mères invisibles
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Alban LÉCUYER : Mammifère
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Lionel-Edouard MARTIN : Dolentem cum filio
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Derek MUNN : Mamanville
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Dominique PASCAUD : Billets doux
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Eric PESSAN : L’accord
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Gisèle PREVOTEAU : Toi
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Yannick TORLINI : La malangue
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

Catherine YSMAL : Écho(-graphie) 
« Depuis le temps qu’on m’en a mis autant que j’en ai mis, par petites touches fournées tractopelle à tire-larigot en giclant en saignant en crémant en mouillant en séchant par grand soleil par tempête par grêle par parapluie gémissements… »

 

IMAGES : Milady RENOIR

« D’un ventre à l’autre, de partage à tâche, il est une maternité par femme. Une mère par homme. Les identités meurtrières, les miroirs brisés, tous ces corps motorisés, schématisés avec une transmission sanguine, une veine émotionnelle. Toutes les mêmes, sauf ma mère, par… »

 

RUBRIQUES « CRITIQUE »

QUESTIONS À (21 questions à un(e) auteur(e) connu(e)) :
Mathieu RIBOULET
« Écrivez-vous plutôt « pour » ou « contre », « dans » ou « hors », « malgré » ou « à propos de » ? Pour, dans, sur, avec, toujours jusqu’ici j’ai fait mienne l’injonction de Paulhan : la poésie doit être un éloge. Et même quand j’écris contre, j’essaie de passer par les canaux du… »

REGARDS CROISÉS (sur une oeuvre remarquable)  :
Madman Bovary (CLARO)
« On connaissait le syndrome de Stendhal, cet état de folie, de confusion mentale provoqué par la contemplation d’une oeuvre d’art, Claro invente un syndrome de Flaubert avec un récit qui nous entraîne dans une plongée vertigineuse au cœur de... »

À SUIVRE (6 coups-de-cœur de lecture)  :
Manuel DAULL : Les oiseaux, peut-être – éd. Cambourakis
« Une seule phrase : de 55 pages, sans début majuscule ni point final. Une seule phrase, au hasard : « je suis mieux […] ici que dans ma chambre où l’horizon restreint ne s’oublie que la nuit, si je dormais ». Pierre Lorenz ouvre des,… »
P.N.A HANDSCHIN : Ma vie – éd. Argol
« Cet ovni littéraire est construit sur le principe de l’accumulation. Cet ovni littéraire est construit sur le principe de l’accumulation. Ma vie défie toute approche narrative, brouille les repères spatio-temporels, exige la soumission du lecteur à… »
Jean-Charles LEVY : Marge occupée – éd. Les Doigts dans la prose
« D’entrée à fond de train, Jean-Paul Sartre à vélo, enragé (E.P.O ?), sprinte à mort sur Céline qui, dans une véronique d’un style oral parfait, évite le missile qui s’écrase à ses pieds : olé ! Mais l’attentat déjoué dès les premières lignes de ce… »
Lionel-Édouard MARTIN : La vieille au buisson de roses – éd. Le Vampire Actif
« La Vieille au Buisson de Roses conte l’histoire de trois solitudes rurales : celle de la Vieille, personnage haut en couleurs, indubitable écho des aînées respectées, résurgence de ces recluses acariâtres et bigotes dont on… »
Maurice MOURIER : Ajoupa-Bouillon – éd. EST-Samuel Tastet
« Gobert de Bouillon, avant de trépasser en 1680, fit construire sur la pente de la Montagne Pelée une résidence, ajoupa en créole, qui signifie abri. Cet abri dut être rudement costaud pour que deux siècles plus tard naquît… »
Thomas VINAU : Tenir tête à l’orage – éd. Noir & Blanc
« Des instantanés. Courts poèmes bricolés de mots simples. Une fausse simplicité. De celle qu’on retrouve dans Journal japonais ou Il pleut en amour de Richard Brautigan. Nulle volonté d’en mettre plein la vue. Minimalisme. Pas si éloigné du… »